BASA

Académie Saint Anselme 221 ces les plus subtiles, à la langue provençale ancienne et moderne, si répandue dans les mi– lieux populaires et cultivés de tout le Midi de la France, depuis Nice jusqu'à Bordeaux, et sur– tout si importante par le développement litté– raire de la « Renèissenço », issue du génie de Mistral et de la fécondité du «Félibrige ». En– fin toutes ces influences demeurent elles-mêmes naturellement prisonnières des caractères se– crets et profonds de chaque dialecte, qui est à lui seul, parfois, un domaine linguistique bien marqué et fort intéressant pour le philologue, dans une analyse comparée sur la formation des mots. Mais s'il est parfois possible de cueillir de vi– ve-voix l'intelligente originalité d'un mot qu' il serait vain de trouver dans un dictionnaire; si l'invention de l'image tout à fait géniale est souvent confiée à l'inspiration d'une phrase ex– trêmement élémentaire et point littéraire, surgie sur les lèvres du peuple, qui demeure quand même le plus grand créateur d'un patois com– me d'une langue, ce sont ensuite !'écrivain e t ·1e poète, ces génies tutélaires du discours, qui développent et favorisent la beauté d'un idio– me, en y infusant la lumière du style et la vé– rité des messages spirituels; l'écrivain et le poè– te qui toujours donnent aux oeuvres, véritable

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