BASA

Académie Saint Anselme 223 tion des anciens idiomes, qui fraternisent sans oucun doute avec ceux du Dauphiné et de la Savoie, s'est perpétué dans le temps par des messages impérissables : c'est l'âme géorgique du grand Cerlogne, qui élève le noble patois valdôtain à la dignité même de la langue la– tine dans « La bataille di vatze » , c'est la lyri– que paysanne du piémontais Nino Costa, qui dans son oeuvre remémore à sa race la loi an– cestrale du petit foyer, auquel il est bon de fai– re retour, car il est doux d'y mourir. C'est avec un inoubliable émoi que j'ai l'hon– neur d'exprimer ces sentiments dans le jour du centenaire de fondation de l'illustre Académie de Saint Anselme, véritable phare d'études his– toriques et philologiques, guide spirituel du pe– tit grand peuple de la Vallée d'Aoste: p euple dont les traditions de noblesse, de fierté, de té– nacité ont le même caractère resplendissant et sévère que les glaciers qui en reflètent la vie, sa vie qui est lutte mais rêve aussi, dans la sa– gesse suprême de la devise des Challant « Tout est et n'est rien » : souvenir de grandeur dans l'humilité, de fierté dans le droit, de sagesse dans la philosophie, des «Quatrains» inscrits sur ces vétustes murailles, qui perpétuent dans les siècles la sévère noblesse de la Vallée et de son peuple. Aldo Daverio

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