BASA

Académie Saint Anselme 225 le Chanoine Durand, Président de l'Académie même, nous, patoisants valdôtains, nous pou– vons fêter, en ce même jour, et à la présence des représentants du patois savoyard, des pa– tois de la Suisse romande et du dialecte pié– montais, un autre centenaire encore : celui de la naissance de la littérature patoise valdôtai– ne. En effet, comme nous le verrons ensuite, il y a juste un siècle que la première composition poétique dans notre patois venait d'être ache– vée dans sa graphie la plus naturelle et la plus logique, en inaugurant par cela notre produc– tion littéraire en patois. Pour la vérité nous devrions ajouter : nous célébrons « enfin » notre premier centenaire, car ce n'est pas un mystère que notre patois (1), con– trairement au provençal pur (2), qu'il eût une véritable littérature depuis l'époque des trou- (l) - Monseigneur J.-A. Duc définit notre patois «un com· posé de celtique. de latin. de bourguignon, de français et de provençal,. - (Histoire de l'Eglise d'Aoste», Tome X, notes justificatives et complémentaires, St-Maurice, lmpr. de l'Oeuvre de St-Augustin, 1915, p . 214). (2) - L'Ascoli, peut-être une des plus remarquables per– sonnalités dialectales italiennes, et certainement une des plus universellement reconnues en ce milieu, fait place à

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