BASA

230 Académie Saint Anselme leur vie à Paris ; ils établirent à leur cour les usages, les costumes, le langage de la Cour de France; la noblesse savoyarde ne voulut par– ler et écrire que le langage de la Cour ; les jeu– nes gens allaient étudier dans les universités françaises et y prenaient l'habitude de parler français; la magistrature, le clergé, la bour– geoisie des villes, tant dans la conversation que dans la correspondance privée et dans les pro– ductions littéraires, ne se servaient que du Iran- . çais, réputé plus distingué, «mieux porté», com– me nous disons aujourd'hui. En conséquence de cela - ainsi conclut notre écrivain - le lan– gage savoyard. dédaigné par des classes diri– geantes, des personnes instruites, abandonné au peuple ignorant, restait pour toujours à 1' état de patois » (5) . Pareillement, chez nous, dès l'an 1572, com– me nous lisons dans un mémorial qui avait été envoyé à Emmanuel Philibert, notre patois n'é– tait déjà plus connu par « les dits illustres sé– nats» (6), car évidemment, en n'étant que le (5) - F. Fenouillet, «Monographie du Patois Savoyard •r Annecy, Libr. Roche, 3, 1903, p . 4. (6) - .. Historiae Patriae Monumenta, edita iussu Reqi& Caroli Alberti•, vol. XV, col. 106.

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