BASA
Académie Saint Ansehne 231 langage du peuple «ignorant », il ne jouissait plus de la considération « in alto loco ». Notre patois eut ainsi une période d'obscur– cissement, car notre peuple, abandonné par tous, ne put logiquement aboutir à une litté– rature propre, prenant source de sa langue par– lée, et il ne put faire autre chose que de se ren– fermer en lui-même, c'est-à-dire en compagnie de ce seul et unique trésor, dans l'attente des temps meilleurs. Et il continua ainsi pour d'autres siècles à parler sa langue et même... à la chanter, car notre peuple aussi chantait, même s'il n'était pas inspiré par un capricieux «Vesuvio » ou par le charme de « marechiaro ». Il chantait pour lui-même, pour sa mélancolie, pour ses monta– gnes et pour essayer de mener une vie moins triste, car sa propre vie n'était pas toujours si paisible ou si doucement agreste comme quel– qu'un nous a voulu faire accroire dans le passé. Et, dans ces chants, il y avait cet humorisme un peu débonnaire e t, en même temps, pi– quant, qui accompagne souvent la vie du pay– san de notre terroir : ainsi que nous pouvons remarquer dans cette chanson, que quelqu'un, plus tard, voulut finalement transcrire par «sa »
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