BASA
Académie Saint Anselme 237 Ces mêmes principes inaugurèrent en Proven– ce, et dans toutes les régions où on se servait des langages franco-provençaux, ce mouvement ,, félibriste > (13) qui commença officiellement sa vie dans une réunion dirigée par Roumanille, le 21 mai du 1854, dans le château de Fontese– gugne. À cette réunion prîrent part, outre Rou– manîlle et Mistral, A. Mathieu, Aubanel, Tavan, G~éra et Brunet. Mais il n'avait pas encore paru celui qui sera le grand poème de Mistral, « Mirèio », que dé– jà un de nos paysans de St-Nicolas, ramoneur et plongeur en France, et qui maintenant tra– vaillait comme cuisinier au Grand - Séminaire d'Aoste, était en train de composer, à l'aide d'un second Roumanille, M. le Chanoine Bérard, sa première poésie en patois, qui a été aussi la « nôtre » : « L'infan prodeggo » : en 1855, il y a un siècle, auteur un certain J.-B. Cerlogne, mieux (13) - CettR d9nomination dérive d'une ancienne chan– son provençale, que Mistral rassembla, et dans laquelle la Sainte Vierge raconte d'avoir retrouvé son divin Fils dans le temple où il disputait au milieu des sept « félibres de la lèi », expression que Mistral même interpréta par • les sept docteurs de la loi » et que prit pour soi-même et pour les appartenants à la nouvelle école poétique.
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