BASA

Académie Saint Anselme 247 que harmonieuse sur les lèvres sans savoir si c'était un patois ; cette langue de sa mère é– tait, à son gré, la plus délicieuse, car c'était cel– le où il avait été béni, bercé, aimé, caressé par cette mère. Il avait le loisir du poète dans les longues soirées de J'étable, après les boeufs rat– tachés à la crèche ou sous 1' ombre des maigres buissons de chênes-verts, en gardant de 1' oeil les taureaux et les chèvres... » (21). Cependcmt, une partie de la bonne graine qu'il avait semée dans sa Vallée, et qui n'avait pas réussi à pousser pendant toute la deuxième moitié du siècle dernier, commença à donner ses fruits au début du nouveau siècle. Et, en effet, avant sa mort, deux autres enfants de r:i.otre pays. en imitant sa « verve » et en em– ployant sa même graphie, avaient commencé à s'adonner à l'écriture du patois: l'instituteur Marius Thomasset de Villeneuve (qui vit encore aujourd'hui et auquel nous souhaitons de con- (21) - M. de Lamartine, « Extrait du 40.e entretien du Cours familier de littérature,., Pcrris, 1859 - Appcrrition :i'un poème épique en Provence: Mireille, p. XIV de !'oeu– vre • Miréio ,., Poème Provençal de Frédéric Mistral, Pa· ris, Bibl. Charpentier, Fasquelles Ed., II, Rue de Grenelle, II, 1937.

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