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260 Académie Saint Anselme Le patois, mais c'est la langue même du pays: c··en est l'image; nos meilleures chansons na– tionales ne sont-elles pas en patois ? A 1' étran– ger, quelques mots de patois, entendus par ha– sard, ne font-ils pas sur nous le même effet que la mélodie du «Ranz de vaches»? N'arrachent– ifa pas au plus insensible des larmes d' attendris– sement? Le patois meurt victime de ce qu'on appelle la civilisation, du cosmopolitisme, de la nécessité d'être comme tout le monde, à pré– sent que tout le monde est partout » (39). Je crois alors qu'en ce jour même nous pou– vons dire avec le poète : « C' è qualcosa di nuo– vo oggi nel sole », car nous sommes sûrs qu'a– près la rencontre patoisante du juin dernier (rencontre qui a donné la possibilité de faire entendre par la Radio-Lausanne la voix de no– tre patois, la voix de Cerlogne et de Lucat, au monde entier) et après la rencontre d'aujour– d'hui, due à l'initiative très louable de l'Aca– démie de St-Anselme, bien connue par son at– tachement acharné à la tradition linguistique et culturelle de notre Région, une nouvelle époque s'ouvrira pour le patois de la Vallée d'Aoste. (39) - •Le nouveau conteur Vaudois et Romand•, 15 juillet 1955, p. 284.

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