BASA
Académie Saint Anselme 263 teint prématurément dans le plein épanouisse– ment de ses 40 ans: le Professeur Anselme Per– ret, chanoine de la Collégiale. D'autres plumes ont retracé sa biographie. Des critiques de la littérature valdôtaine ont étudié et analysé ses oeuvres. Les uns ont apprécié son genre de poésie, d'autres ont trouvé sa mu– se peu orthodoxe. On a peut-être oublié que le barde de nos montagnes, de nos chamois et de nos vieilles choses ne s'inspirait ni au classi– cisme ni au romantisme. Il était de l'école par– nassienne et certaines de ses strophes peuvent fièrement se dresser à côté des plus belles pa– ges des auteurs d'outre-monts, tels que J.-M. de Heredia, Leconte de Lisle et Sully Prudhomme, Mais ce n'est pas mon intention d'entrer dans les mérites littéraires du poète Perret. Mon but est uniquement d'évoquer quelques souvenirs sur celui qui fut mon professeur de français pen– dant les trois cours du gymnase, souvenirs gla– nés dans les notes éparses d'un vieux cahier de collège. Anselme Perret fut un professeur dans le vrai sens du mot. Sans être nanti de grades acadé– miques, il possédait tout ce qu'il faut pour être un précepteur parfait : la culture, l'amour de sa matière et le don de communiquer son sa– voir.
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