BASA

300 Académie Saint Anselme Consentement de Bonne au mariage Il lui avait seulement rappelé que le Comte, de Savoie verrait d'un bon oeil cette union qui aurait renforcé les liens entre la Savoie et le Dauphiné. Et Bonne, longtemps indécise, avait fini pour donner son consentement. Voilà la raison pour laquelle au lendemain de la fête du St. Rosaire, le Sire d'Uriage est reparti de Fénis le coeur débordant de joie, Boniface lui ayant donné l'assurance que Bonne consentait de l'épouser. Et en prenant congé de sa fian– cée, il lui avait murmuré, avec un accent ému, les vers du poète Déchamps, qu'il avait rema– niés pour la circonstance : « Le may que je te porteray Ne sera point ung esglantier l'v1ais se sera mon cuer entier Que par amour te donneray » car on était tout d'accord pour que les noces soient célébrées au mois de mai suivant, lais– sant ainsi à Bonne le temps de préparer son trousseau. Boniface a quitté le manoir quelques jours plus tard en emmenant avec lui Bonne et sa pe-

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