BASA
308 F, ca démie Saint Anselme Il est d'abord inutile que nous disions com– bien nos sympathies les plus ardentes et notre gratitude sont acquises pour la nation voisine. Pourquoi? Voici la réponse qu'en donnait, il y a .déjà quelque quarante ans, un sociologue distingué, un patriote valdôtain: «Tel lopin de terre qui a donné la vie à une famille, ne pour– ra cer tainement pas, même avec l'application des méthodes de culture les plus intenses, et a– joutons, même a vec tous nos modernes canaux d'irrigation, donner du travail et du pain aux générations qui se multiplient. L'émigration en France est devenue, depuis des années, et res– tera. toujours chez nous un fait social, perma– nent, inéluctable... par conséquent nous ne pou– vons pas ne pas tenir compte de la France. En– suite notre langue française, qui a toujours été notre langue à nous, sera toujours réellement un ciment puissant de solidarité à l'étranger ». Mais notre communauté de langue avec la France n'a jamais porté - les faits sont là - et ne portera jamais nos émigrés à se fondre, à se dissoudre dans l'ambiance qui les abrite . La Patrie italienne ne cesse de vivre en eux, et surtout la patrie valdôtaine. Voyez par exem– ple les émigrés de Perloz. À peine se sont-ils lestés d'un honnête pécule, ils s'empressent de renoncer aux attractions de Paris, des villes françaises, pour venir acquérir les propriétés
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=