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Académie Saint Anselme 309 les plus abruptes, les plus morcelées~ les plus étagées de la Vallée. Il est clair aussi que huit siècles d'une mê– me existence avec la Savoie. pendant lesquels nous avons été une même famille, nous avons parlé la même langue, conservé les mêmes u– sages, confondu notre fidélité, nos sacrifices et nos gloires. notre communauté de traditions, ont resserré les liens de fraternité indissolubles en– tre ces deux régions. Mais quant à nous annexer à la France... chanson! Quant à accepter sa domination..... turlututu ! Nous ne l'avons jamais voulu et nous ne le voudrons jamais. Et pourquoi ? Les Val– dôtains sont rég ionalistes, autonomistes par ins– tinct, par nature, par caractère, par droit histo– rique, la France est essentiellement anti-auto– nomiste, anti-régionaliste, parce que sa popu– lation est plus homogène, parce que sa confi– quration territoriale ne se prête pas à la décen– tralisation, parce que, disons-le sans ambages, le peuple français est par nature trop nationa– liste. Il faut aussi admettre ce principe du droit naturel que les peuples doivent suivre le cours de leurs rivières. Les Valdôtains, comme le cours de la Doire, « vanno cercando Italia » . Déjà en 1861, le plus vaillant défenseur de notre langue française disait : « Quand même