BASA

310 Académie Saint Anselme la France viendrait nous tenir ce langage: «Val– dôtains, soyez à nous ! Notre langue est la vô– tre, nos moeurs, nos usages sont les vôtres. Des montagnes nous séparent ; mais nous les apla– nirons ou nous les ouvrirons... Soyez avec nous et vous appartiendrez à une nation forte et glo– rieuse», nous devrions répondre: «non, mille fois non! nos serments et l'honneur traditionnel du dévouement des Valdôtains à la Maison de Sa– voie, à l'Italie ont plus d'empire sur nos coeurs que l'intérêt... ». Les Valdôtains ne connaissaient pas encore bien l'idiome de Dante quand ils parlaient ain– si, car à peine venait-il d'être introduit dans nos écoles, cet idiome. L'illustre Marquis Costa de Beauregard, dont l'aïeul avait partagé avec nos braves soldats les inénarrables souffrances, durant l'hiver 1793- 94, à la frontière du Petit-St-Bernard, où ils se dressaient contre l'envahisseur français: «Puis– sent ceux dont la langue dorée parle sans ces– se de patriotisme, apprendre de toi, pauvre sol– dat valdôtain, ce que c'est que d'aimer son pays! ». Le patriotisme d'un tas de chauvinistes ita– lianisants a toujours consisté à «gueuler» à tra– vers les rues «Vive la guerre » pour s'embus– quer eux-mêmes ; à provoquer les conflits mais

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=