BASA

312 Académie Saint Anselme En 1706, le général Vibraie, avec quelques centaines de dragons, entre dans la ville d'Aos– te, où il somme les habitants de lui procurer 4.000 rations de pain, plusieurs hl. de vin, mais la nouvelle de la capitulation de Bard, due à lin stratagème d'un notaire de Perloz, le force à se retirer. Le mois d'avril 1708, les Français, sous les ordres du marquis de Mouroye, refranchissent les frontières de la Vallée, mais les milices val– dôtaines lui opposent à Pierre Taillée une bar– rière inexpugnable. Un nouveau stratagème les détermine à repasser en toute hâte le Petit-St– Bernard. Combien de fois ils durent « ficher le champ » daredare. Qui dépeindra jamais la vaillance indompta– ble, les souffrances inouïes, les privations in– dicibles du capitaine Chamonin et de ses cent soldats sur les sommités glacées de Valgrisan– che, pendant les années 1794-95-96-97-98-99? Jus– qu'en 1814, les pauvres Valdôtains doivent râ– ler sous la botte épéronnée des jacobins d'ou– tremont d'abord, ensuite de Napoléon. Mais lorsque notre Souverain Victor Emmanuel r~ peut rentrer dans ses États et reparaître sur la scène de l'Europe, toute notre population tres– saille d'une indicible allégresse.

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