BASA

Académie Saint Anselme !5 M. le Vice-Président, Sénateur Avt. ERNEST PAGE, don– na, en termes choisis, la bienvenue aux personnages ve– nus de la Savoie, de la Suisse, du Piémont comme aussi è tous les membres présents. M. le Comm. Avt. VICTORIN BONDAZ, Président de la Junte Régionale, dans un superbe discours, aux envolées lyriques, salua l'assemblée, au nom de la Région, chanta les gloires, les oeuvres intellectuelles de notre cénacle lit– téraire et scientifique, dans lequel aux heures sombres, s'est rnfugiée l'âme du pays; il magnifia ce foyer qui sut maintenir au milieu des tempêtes, souvent violentes, la pure flamme de l'esprit et sauvegarder la langue ma– ternelle, vouée à l'ostracisme le p lus abject; il évoqua avec une visible émotion « la prestigieuse lignée d'ecclé– siastiques, au grand coeur, qui avaient magnifiquement illustré l'Académie par leurs travaux" ; il dit combien le patrimoine linguistique doit nous être cher et combien le Conseil de la Vallée tient à le conserver et à le trans– mettre intact aux générations futures. A cette institution, « dont le rayonnement a permis l'éclosion des meilleurs talents littéraires dont s'énorgueillit la petite patrie:., il promit tout son appui. Une salve d'applaudissements fré– nétiques souligna l'enthousiasme des auditeurs. Ce fut ensuite le tour de S. R. Mgr. ANGELIN LOVEY, abbé mitré, prévôt de la méritante Congrégation du Grand– St-Bernard, leque l nous retraça l'histoire du Valais et tout particulièrement de Martigny, histoire qui a plus d'un point de ressemblance avec la nôtre. Merveilleuse épo– pée que celle de ce petit peuple, qui, après des v icissi– tudes douloureuses, sut conquérir une autonomie, une in– dépendance enviée de toute l'Europe! N'est-il pas, ce peuple, le plus splendide exemple de cette prospérité dont le fédéralisme est la meilleure, la plus authentique source?

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