BASA
314 Académie Saint Anselme Mussolini, tout en nous piétinant, n'a-t-il pas jeté à tous les vents de la publicité ce puffisme: <' Il valdostano è italiano al cento per cento » ? Mais ce pitre, ce cabotin aurait dû nous traiter mieux. Envahie au moins dix fois par des armées formidables. réquisitionnée, préssurée, sacca– gée, saignée à blanc et de toutes façons, la Vallée d'Aoste, fidèle à l'Italie, a tenu tête ne voulant pas s'avouer vaincue. Dans nos campagnes, l'ennemi nous prenait notre pain ; il arrachait à nos étables nos va– ches et nos moutons ; il suçait notre sang en nous imposant des contributions exhorbitantes, nous serrions les poings, mais nous acceptions ces sacrifices pour la rédemption et la sauve– garde de l'Italie. Et comme si le malheur seul pouvait susciter, réveiller nos énergies latentes, jamais, aux époques · calmes et prospères, la Vallée n'avait révélé un acharnement aussi in– domptable contre toute influence et puissance étrangères. Affinités de patois, de moeurs, de croyances, de caractères ethniques alléguées par la Fran– ce et la Suisse à nos ancêtres ; promesses, mi– rages mirobolants de la liberté pleine et entiè– re qu'elles n'avaient cessé de faire miroiter à nos populations si éprouvées ; menaces, séduc-
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