BASA
Académie Saint Anselme 317 nouveau reflet de gloire. Ce n'est point pour la France que nous parlons le français, mais par– ce qu'il est la langue de nos ancêtres, notre lan– gue à nous, la langue d'un peuple que l'Italie doit respecter. Je termine par ces vers d'un de nos plus char– mants poètes valdôtains, C. Pezzia: ·« Oh, ce n'est pas pour Rousseau, Lacordaire, Pour Fénélon, Racine, Lamennais, Ces plumes d'or, ces foudres de la chaire, Qu'on est heureux de parler le français . L'italien est la fleur des idiomes, Son « si » résonne aussi doux que le miel Et l'Italie est l'éden des Grands Hommes, Du divin Dante et du beau Raphaël. Mais en français chaque soir notre mère Nous endormit, enfants, dans le berceau, Mais en français, la nuit dans le mystère, Nos chers défunts nous parlent du tombeau... ». Mais pour sauvegarder cet héritage sacré, il faut absolument que les Valdôtains s'unissent une bonne fois . Malheureusement - et il est i nfiniment regrettable de le dire - de t o u t temps, hormis peut-être aux XIme, XIIme, XIIIme .siècles, l'union, l'esprit de solidarité, la frater– nité, la concorde ont fait défaut chez ce peu– ple, admirable à tant d'égards. Trop souvent
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