BASA
318 Académie Saint Anselme nous nous sommes signalés par nos incompré– hensions, nos côteries, nos mésententes, nos a– crimonies, nos jalousies, nos étroitesses d'esprit, tandis que l'étranger, plus perspicace, venait planter ses piquets dans notre Vallée et y faire fortune. Et, chose étrange! il devenait plus val– dôtain que le valdôtain autochtone par son attachement à notre langue, à nos usages, par son assimilation de nos traditions. Et ce fait se vérifie de nos jours plus que jamais. Il n'est que trop vrai que la mauvaise plante de l'envie, de l'égoïsme s'est enracinée sur no– tre sol. « Cogne roudze Cogne » . Les Valdôtains s'enferrent entre eux. Il suffit qu'un citoyen, aux plus larges envergures, hasarde une initiative d'intérêt public pour qu'aussitôt un adversaire se dresse pour la faire échouer. Tant que la mauvaise .plante de l'envie et de la haine ne sera pas extirpée de notre sol, il sera parfaite– ment inutile de parler de démocratie, d'auto· nomie et de zone franche. J'ai fait allusion à l'adage: «Cogne roudze ·Cogne». Il a eu combien de fois son applica– tion non seulement à Cogne mais dans la Val– lée. Il y a belle lurette qu'un député valdôtain a– vait conçu le dessein de créer une usine à Aos– ·te pour l'exploitation de la minière de Cogne~
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