BASA
26 Académie Saint Anselme Quelle entente, en effet, quelle harmonie patriotique, quel– les libertés bien entendues, quel ordre, quelle discipline sans effort, quelle civilisation parmi ces cantons helvé– tiques, de races et religions pourtant si différentes ! Si en Vallée d'Aoste r~gnait une plus grande, union, nous y verrions, sans trop de délai, s'établir le régime fortuné de l'ordre, de la prospérité, de la vraie liberté. L'étude de Mgr. Lovey fut pour nous pleine d'enseignements. M. le Chanoine BERNARD SECRET, historien éminent, membre de trois Académies, traita avec une rare maî– trise, un sujet au non plus intéressant : « Aoste, au grand chemin cultW'el d'Occident. ·La voie Vienne-Milan». Créée par Auguste, pour des raisons stratégiques de protection de la Gaule romaine et du Milanais, vers le nord, la voie Vienne-Milan n'est pas une voie Vienne-Rome. L'initiative, cioute-t-il, est venue de Vienne. Ce fait se vérifie· au dé– clin de l'empire romain. Cet empire s'est terminé à Vienne de France, et à Arles et non à Rome. A l'État Gallo– Romain a succédé la Burgondie. C'est cette imprégnation gallo-romaine et burgonde, qui dura dix siècles, qui ex– plique la culture romane et française de la Vallée d'Aoste, comme de la Savoie e t de la Suisse romande. Aoste - St. Genis sont deux bourgs jumeaux, le premier dans l'Isère, le deuxième en Savoie, séparés par la ri– vière du Guiers. St. Genis a joué, au spirituel, aux temps gallo-romains, auprès d'Aoste, le rôle de St. Ours rela– tivement à notre Aoste. C'est la conviction de M. Secret. « Le parallélisme des noms et des lieux est frappant ". Ce sont ses expressions mêmes. L'Aoste française est à cheval sur la voie impériale Vienne-Milan, à l'enbran– chement de la voie de Genève; comme notre Aoste, sur la même route, à l'embranchement du Grand-St-Bernard. Notre cité d'Aoste a la même origine, la même structure,
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=