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Académie Saint Anselme 333 Pendant des siècles, l'histoire de la philosophie du droit o été l'histoire du droit naturel. Des iusnaturalistes ont été Cicéron, St. Thomas et Rousseau, qui peuvent avec raison être considérés comme les représentants les mieux qualifiés de trois moments e ssentiels de l'histoire du jus– n.aturalisme : le droit romain, la Scolastique médiévale, k: doctrine moderne des « droits naturels ». Sur ces considérations l'Auteur tente une remise en va– leur du droit en question, dont l'existence au moment ac– tuel est assez tarabustée par les juristes modernes, ancrés à une conception positiviste du droit, lequel trouverait dans l'État seul sa cause et sa raison d'être. Bref, l'école positiviste nie l'essence même du droit naturel. Nous pou– vons rappeler ici que ce droit forme une des bases sur lesquelles l'Église fonde l'harmonie essentielle qui doit ré– gner entre la raison et la foi : d' ici l'intérêt qu' Elle a de tout temps m a n i f e s t é envers ces problèmes qui P' a r a i s s a i e n t sortir de son d o m a i n e . Il date juste du siècle passé l'apparition de l'imposant ouvrage du P. Louis Taparelli d'Azeglio, de la Compagnie de Jésus, il " Saggio teoretico di Diritto naturale ». L'Auteur fait en– suite une critique exacte à la théorie positiviste dans la :personne de Hans Kelsen, le plus insigne fauteur actuel de cette école, en relevant l'inanité de sa doctrine en tant que basée sur une contradiction de principe. Plus que le juriste, l'Auteur se révèle dans cette seconde partie du volume, le philosophe aux arguments détermi– nants que nous avions connu aux temps de la soute– nance de sa thèse sur le fondement de la philosophie d'Hégel.