BASA

Académie Saint Anselme 27 les mêmes noms environnants qu'Aoste - St. Genis en Isère et en Savoie. Après avoir souligné les pages les plus saillantes de notre passé, M. le Chan. Secret en vint à faire a llusion à la dernière conflagration, déchaînée par la démence fa– sciste, et qui anéantit l'Hospice du Petit-St-Bernard, cette citadelle de la charité qui avait, pendant des siècles, brillé comme un phare d'espérance aux yeux du pauvre voya– geur perdu au milieu des neiges. « Que ce haut-lieu, dit-il, " redevienne un lieu de fraterni sation, un lieu de rencon· c tres utiles... et ne demeure pas une barrière fictive"· Cette dissertation, quoique assez longue, ne fut pas so– porifique. La mémoire m'a trahi au sujet de celui dont il va être question. J'aurais dû le nommer auparavant, car il parla après Mgr. Lovey et avant M. le .Chan. Secret. Il s'agit de M. le prof. et avocat HENRI MENABREA, historien de valeur, illustre vice·président de l'Académie de Chambéry, et dont la Vallée d'Aoste revendique avec fierté l'origine valdôtaine. Ce sympathique personnage nous tint, pendant quelques instants, sous le charme puissant de sa parole éloquente, en nous parlant des deux Académies Soeurs, de la communauté de sentiments, de culture et d'histoire, des vicissitudes politiques, qui depuis toujours, rattachent la Savoie à la Vallée d'Aoste. Ces deux régions soeurs vécurent, pendant 2000 ans, une vie commune sans la moindre dissension, sans le plus léger froissement. Et si, depuis 1860, savoisiens et valdôtains suivent une destinée différente, il nous est néanmoins doux""' de revivre le rêve deux fois millénaire qui dort dans notre ~ang. D'ailleurs,

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