BASA
Académie Saint Ar..selm3 337 Grand St. Bernard, mais encore l'histoire générale voire ecclésiastique du Valais et de la Vallée d'Aoste. L'apo– gée de l'ordre au point de vue religieux se place au XIIIe et au XIVe siècle, sous la prélature du prévôt Mar– tin; le déclin commencera avec la commende, bien que le situation économique .de l'hospice sous les prévôts prin– ces de Savoie soit des plus heureuses. Mais déià à cette époque il se manifeste, parmi les religieux, un rélâche– ment de la discipline et la lutte sourde entre les prévôts à'une part, et les moines claustraux de l'autre, les fau– teurs de la règle et les anti-constitutionnels, se fait plus manifeste et caractérisera la vie interne de la commu– nauté jusqu'à la séparation de 1?52. L'époque des prévôts Valdôtains marque une reprise de la régularité monas– tique, bien que tous ces prévôts, à l'exception de Louis Boniface, cherchent à tout prix à faire tomber l'observance des constitutions et à lier davantage la Congrégation à lo Maison de Savoie. L'esprit d'indépendance des cha– noines valaisans portera à la séparation de 1752 et à la :suppression de l'ordre dans les États Sardes. Parmi les prévôts Valdôtains, qu'il nous soit permis d'es– quisser à la hâte les figures de Roland Viot 0611-1644) et de Louis Boniface (1724-1728). Du premier a écrit une belle biographie M. le prof. Pierre Fournier. Remarquons ici que le prévôt Viot a laissé une trace pas indifférente dans l'historiographie Valdôtaine, étant considéré, avec Mochet, Genand, Monterin, Arnod, etc., un des humanistes valdô– tains précurseurs de J. B. De Tillier. Le second, Louis Boni– face, était originaire de la paroisse de St. Denis (seigneurie de Cly); élève des Dominicains, il est un homme d'une fer– meté et d'un caractère exceptionnels. Il est l'auteur d'une vingtaine de traités disciplinaires et juridiques, où il se
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