BASA

32 Académie Saint Ansebne c ce rapport, quel appoint inestimable les petites Sociétés « ajoutent à l'histoire générale! >. Le Président n'oublia pas de souligner que par sa .po– sition intramontaine, par ses origines, son droit historique, ses intérêts matériels et moraux, son dialecte et sa langue, la Vallée d'Aoste a toujours été une région bien nettement distincte et différente des autres régions italiennes voire même Piémontaises. Or qui mieux que les Académies a lutté contre les méfaits de la centralisation et contre les nationalismes outranciers? Notre Académie n'a point flé– chi; elle a continué à cultiver la langue maternelle, à s'en servir constamment, à fixer la physionomie de tout un passé qui allait sombrer dans la transformation géné– rale des moeurs e t des idées et dans tous les change– ments amenés par ceux qui se croyaient les arbitres du destin. Le but entrevu par les fondateurs de ce cénacle litté– raire et scientifique était de développer le culte de l'his– toire, des sciences et des lettres, de sauvegarder les re– cherches de ses membres. Dans une même enceinte de– vaient se coudoyer les historiens et les juriconsultes, les archéologues et les botanistes, les poètes et les géologues, les philosophes et les agronomes, les idéalistes et les mathématiciens, 1es littérateurs et les typographes, les médecins et les ministres du Sanctuaire, les professeurs et les musiciens, les ingénieurs et les peintres, tous unis pour un même idéal, l'amour de la petite patrie, la Val– lée d'Aoste, sans oublier l'amour de la grande. Le rapporteur fit remarquer .que, pendant son siècle d'existence, notre Société fut l'un des derniers refuges de notre histoire et de notre langue française. Elle a tenu,

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