BASA

42 Académie Saint Anselme au folkloriste suisse. Il fit voir la ressemblance qui existe entre une foule de mots du patois romand avec ceux du patois valdôtain, du piémontais et de l'italien. Nous savons que M. Schule est rédacteur-chef du grand Glossaire des patois de la Suisse romande, aussi pa:rla-t-il en savant d'une extrême compétence. M. le Chan. RATEL, professeur au Petit Séminaire de St. Jean de Maurienne, débute en attribuant aimablement au Président une pointe de malice dans l'invitation qu'il lui avait faite: "Vous nous dites de parler, lui dit-il, et «vous ne nous indiquez pas le sujet. Je vous soupçonne «de vous être dit, en souriant, dans votre fauteuil prési– « dentiel : Mais de quoi donc vont nous parler ces chers «dialectologues toujours un peu bavards, par tendance "et par devoir d'état? Pourvu qu'ils ne parlent pas tous « de la même chose... ! ". Auraient-îls tous traité le même sujet, on les aurait é– couté quand-même, car un sujet peut être considéré sous plusieurs aspects. Tous ont traité des sujets différents et d'une manière très intéressante, y compris le sympathique Chan. Ratel qui nous a entretenu sur le patois de Mau– rienne et tout spécialement sur le patois de St. Martin la Port. Il nous fait observer que les patois sont multiples, que chaque Commune et quelquefois chaque village a le sien. On se comprend encore d'un village au village voisin, mais à mesure qu'on s'éloigne on se comprend moins, et en Maurienne, dit-il, on ne se comprend plus guère. Disons qu'en Vallée d'Aoste il n'en est pas ainsi, les gens de Courmayeur comprennent assez bien le patois de Don– nas, malgré le: distance qui les sépare et malgré les quelques différences des deux langages.

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