BASA
74 Académie Saint Anselme Mais à la chute providentielle d'un reg1me ennemi de notre cause, l'on put esp~rer en un renouveau de notre caractère et de nos vertus ancestrales, déjà à demi étouffés par un gou– vernement inepte et brutal. Une amère décep– tion nous attendait : les manifestations de joie tumultueuse pour la liberté recouvrée ne par– vinrent pas à masquer la triste réalité. En vérité, si la concession de la part du nou– veau gouvernement central, d'un Statut spécial pour notre Vallée réveilla un visible intérêt, par– mi les valdôtains, pour les avantages économi– ques et d ' ordre administratif qui en décou– laient, une indifférence à peu près générale ac– cueillit les dispositions du Statut par lesquelles était enfin reconnu officiellement notre droit à l'usage du français dans les actes officiels. De sorte que, dix ans après la proclamation du Statut spécial, la situation du français dans la Vallée est des plus précaires. Notre anxiété à ce sujet n'est malheureusement que trop fon– dée, ainsi que le prouve un article paru le 31 octobre 1953 dans le journal (n. 21) « La Vallée d'Aoste >> et dû à la plume de M. Guy Héraud, professeur à la Faculté de droit de Toulouse. Cet illustre ami de notre Vallée, a près l'avoir parcourue, dit textuellement : « A 1' actif des au– torités régiànales, ce qui m'a frappé, ce ne .sont
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