BASA

Académie Saint Anselme 33 Le soussigné qui écrit ces lignes, pendant tout le temps qu'il fréquenta la 5me primaire, le pre– mier cours technique, ensuite les cours du Gym– nase au Collège d'Aoste, n'entendit jamais un seul professeur, même parmi ceux qui nous é– taient venus de la Toscane, proférer un mot dé– sobligeant à l'endroit de notre attachement à la langue maternelle. Presque tous la compre– naient, plusieurs la parlaient parfaitement, d'au– tres cherchaient à l'apprendre et ils en étaient friands. « Studio volentieri la lingua francese, nous di– « sait un jeune professeur d'italien - Vincenzo " Biagi de Pise - : il francese e l'italiano sono « le due più belle lingue del mondo » . Il va sans dire que les conversations entre condisciples valdôtains étaient toutes en français . Tandis que pas un traître mot de français on n'entend à l'heure qu'il est parmi les jeunes lévites. Quelque Welche objectera peut-être que l'ad– miration de ces professeurs étrangers pour nos sites alpestres, leur sympathie pour nos habi– tants, leur séjour plus ou moins prolongé dans nos parages n'auront pas peu contribué à leur mettre des oeillères en faveur de notre langue. Cette objection serait des plus cocasses, mais peu importe! pour couper le sifflet à quicon– que s'aviserait de la faire, voici les témoigna– ges les plus irrécusables en faveur de notre

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