BASA
Académie Saint Anselme V poétique contrée qui fut son pays natal, le témoin des ébats de son enfance, de son adolescence insouciantes: Monaco. Il nous la fait magiquement apparaître sous les aspects d'un site enchanteur, paré de toutes les séduc– tions des rivages méditerranéens. Toutefois du sein de cette nature luxuriante, aux myrtes toujours verts, aux orangers et aux citronniers toujours en fleur, et dont il garde un souvenir ému, le jeune adolescent se sentait comme Dpontanément ramené vers cette bonne vieille terre d& ses ancêtres: Issime, et en général la Vallée d'Aoste. Cette terre lui apportera toujours le suave réconfort d'une amitié sûre et des souvenirs d'antan. Y a-t-il des points de ressemblance entre les deux pays? Oui! Monaco a gardé fidèlement notre langue et nos moeurs. Dans la famille, à l'église, dans toutes les circonstances de la vie, on ne parle que français. Livres, brochures, revues, journaux sont écrits dans notre idiome. La prin– cipauté de Monaco est traditionaliste comme Îa Vallée d'Aoste, autonome comme celle-ci, bien plus autonome encore qu'elle. Mais peut-on dire qué Monaco jouisse d'une plus grande prospérité ? Il y a de grandes richesses, mais aussi plus de misères cachées. Il y a plus d'union qu'en Vallée d'Aoste pour la sau– vegarde du patrimoine linguistique. Là, il y a des cercles de conférence pour la jeunesse, cercles tenus par des profess9urs de langue française, il y a une revue men– suelle de littérature française et de divulgation des tra– ditions locales. Depuis quelque temps, notre Vallée est dépourvue d'un organe de culture valdôtaine. Il est regrettable que les deux belles et importantes revues « L'Augusta Praetoria > et «Le Flambeau» n'aient pas encore pu renaître de leurs cendres. Elles étaient prisées, lues avec avidité soit en
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