BASA

Académie Saint Anselme SI « ... revenant à examiner, dit Descartes, l'idée « que j'avais d'un :t:tre parfait, je trouvais que « l'existence y était comprise en même façon « qu'il est compris en celle d'un triangle que « ses trois angles sont égaux à deux droits, ou « en celle d'une sphère que toutes ses parties « sont également distantes de son centre, ou mê– <' me plus évidemment; et que, par conséquent, « il est pour le moins, aussi certain que Dieu, « qui est cet Être parfait, est ou existe, qu'aucune «démonstration de géométrie le saurait être ». Voyez de plus en plus le caractère unique, in– communicable de cet argument: c'est une pro– position rationnelle, avant tout, mais plutôt une intuition qu'une dialectique, une immanence qu'une déduction, une synthèse plutôt qu'un syl-· logisme. Et c'est là, la grande raison pour la– quelle il n'a pas été suivi par cette partie de la scolastique qui s'appelle le thomisme - car il y a eu des Docteurs scolastiques, comme St. Bonaventure, qui l'ont adopté - et qui est trop lié à une philosophie païenne: l'aristotélisme. Aristote, c'est le syllogisme dans toute sa ri– gueur et ses complications, c'est la connaissan– ce sensible obligatoire, c'est l'analyse, tandis– que pour Anselme, comme déjà pour Augustin, l'âme prime dans l'être humain, c'est l'élévation de la pensée vers le divin, au lieu du retour vers les sensibles, vers les visibilibus. Anselme,

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