BASA

Académie Saint Anselme 57 Et alors, pour conclure, on peut se demander : ]'argument de St. Anselme a-t-il une valeur phi– ]osophique ? Certainement il a eu pour quelques-uns une valeur subjective : il a été évident pour St. An– .seime, pour St. Bonaventure, pour Descartes. Sous l'angle apologétique, vous savez que les raisons de croire sont personnelles. Tous les es– prits n'ont pas le même tempérament et la foi :s'adapte chaque fois à la nature du sujet et en .,est valable. Un mauvais procédé serait de dé– molir un motif de croire, qu'il soit contingent ou individuel, par des points de vue qui émanent ·d'une autre mentalité. Mais cette évidence a été partagée par tant d'esprits qu'il est fort malaisé de ne pas lui re– ·COnnaître une autre valeur, valeur pratique. En effet, je vous ai parlé déjà de quelques– uns, Bossuet, et d'autres; si j'avais le temps, je -pourrais vous citer Fénélon, Spinoza, Renan, Jean Jaurès, Léon Ollé Laprune, Maurice Blon– ·del, et dans l'antiquité, comme précurseurs, St. ·Grégoire de Nysse, Platon et le vieux Paménide ·(VIe siècle avant J. C.). Mais, pour conclusion, je veux déposer de– ·vant vous un texte moderne, qui a servi à un pré– "dicateur de Notre Dame de Paris et qui est par ,conséquent philosophico-théologique.