BASA

Académie Saint Anselme 65 ple valdôtain, pour qui la tradition est, en toute chose, un culte, une puissance. Commençant à écrire l'histoire de l'ancienne législation italienne, Frédéric Sclopis faisait re– marquer que la Vallée d'Aoste a eu, soit dans ses institutions, soit dans sa langue ou dans ses coutumes, un aspect absolument différent de ~ outes les autres parties des États sujets de la monarchie de Savoie. (1) Cette constatation de l'historien de la légis– lation piémontaise avait été sanctionnée dans l'acte même où la Monarchie de Savoie s'affir– mait lorsque Emmanuel Philibert. ayant restau– ré l'exercice de la souveraineté et redonné à ses domaines une politique unitaire, reconnut et consacra à plusieurs reprises la personnalité juridique et politique du Pays d'Aoste. Dans les lettres patentes du 1er mai 1580 qui se rappor– tent aux douanes et aux péages des marchan– dises destinées à la Vallée d'Aoste, Emmanuel Philibert constatait que la terre d'Aoste « est une province séparée qui ne dépend de nos aultres provinces de ça ny de là des monts et qui a ses loyx et ses impositions à part, mesme que le dit pays entretient à ses propres frais les gardes (l) Sdopis, page 186.

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