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90 Académie Saint Anselme !Ïvale des comtes et des évêques, à quoi se réduisait l'action du pouvoir central; quel suc– cès pouvaient espérer les gallo-romains de la domination des feudes francs. Le long règne de Conrad a consolidé les usa– ges et les institutions du peuple burgonde et lui épargne cette série de crimes et de discordes; intestines que Grégoire de Tours résume en un cri d'angoisse au début de son livre. Du ye au Xe siècle les évêques de toutes les. provinces, réunis en conciles, donnent à la po– litique l'empreinte qui leur semble la plus con– iorme aux intérêts qu'ils représentent. Les ac– tes de ces assemblées et la correspondance des prélats sont les seules sources auxquelles nous– pouvons puiser quelques détails sur l'organisa-– tien de cette époque. Au temps où Karl Major, comme l'appellent les chroniques, voulut faire un seul peuple des multitudes dispersées de son empire, les souve– nirs de la grandeur romaine étaient encore si vivants qu'ils s'imposaient d'eux mêmes aux con– quérants: mais la fusion des races est l'oeuvre du temps et la volonté, même ténace, d'un grand' homme ne peut guère y suppléer. Faisant revi– vre la tradition césarienne à son profit, Charle-– magne se servira de la Papauté comme les: Mérovingiens s'étaient servis des évêques.