BASA

Académie Saint Anselme 111 documents, ne sont qu'un résidu de la législa– tion carolingienne. (1) Un autre facteur nous prouve la profonde fu– sion de la terre d'Aoste dans le territoire bur– gonde : le langage. Saint Genis écrit (2) : « Un autre fait se pro– duit dans la région Savoisienne des Alpes: la transformation du langage et l'apparition de l'i– diome moderne au VI 0 , VIIe et VIIIe siècles; on aperçoit dans la Vallée du Rhône et dans les Vallées adjointes, la langue germanique - la langue du vainqueur, mais dont il ne fait point usage dans le gouvernement et qu'il n'impose pas aux gallo-romains; puis la langue latine - la langue des évêques et des diplomates, lan– gue des affaires. De vingt ans en vingt ans, on peut suivre une altération progressive du langage : les restes des anciens idiomes celti– ques que la conquête romaine, continuée par la prédication chrétienne, avait effacés aux deux tiers, reparurent dans les vallées les plus re- (1) Dans un document de 1147 figure le Vidomne Robert. qui dépend du comte et nous apparaît chargé de l'admi– nistration de la justice et de la police à Aoste Voir Duc, vol. I, pag. 368. (2) Histoire de Savoie - vol. I, pag. 138.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=