BASA

112 Académie Saint Anselme culées ; quelques mots usuels apportés par les Burgondes, les Goths, les Francs s'introduisirent avec les désinences latines. Puis, dans l'igno– rance universelle qui du peuple gagna jus · qu'aux classes riches et cultivées, où le gofit des arts se perdit avec les charmes du loisir, ces désinences devinrent un embarras ; on les supprima . L'idiome nouveau qui naissait cha– que jour de l'entretien des hommes grossiers n 'eut rien de régulier, d'uniforme, jusqu'à ce que dans chaque région la langue parlée, mo– bile et varia ble, s'écrivit; puis d'écrite devint littéraire et, par un phénomène inverse à celui qui dut présider à sa création, s'imposa peu à peu à la foule par l'ascendant des lettrés et des prêtres. C'est ainsi que du latin naquit la langue romane et que se formèrent ensuite les àialectes particuliers qui formèrent plus tard le français, l'italien, l'espagnol, tandisque la lan– gue allemande s'accentuait pour sa :eart et se précisait ». Les Valdôtains ont précisément appartenu au « clan » celtique, sur lequel s'était superposé, en un premier temps, l'élément romain puis, plus tard, l'élément bourguignon. Ici comme ailleurs, le latin s'y décomposa dans le roman. M. Ascoli appela notre patois du nom un peu générique

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