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l18 Académie Saint Anselme A la chute de l'empire romain. le « latifondis- me >i - c'est-à-dire la concentration en un nom· bre réduit de ma ins de la richesse foncière, phé– nomène qui se présente aux époques de déclin de l'industrie et du commerce, et à la faveur de l'affaiblissement de l'Etat - fit naître chez les ri– ches propriétaires l'idée d'exercer sur les petits et les moyens propriétaires les poids des char– ges fiscales. Ceux-ci en étaient réduits à deve– nir des colons des grands propriétaires ou à se laisser dépouiller par le fisc, dans l'impossi– bilité où ils étaient de payer les taxes au Do– maine impérial. Avec l'invasion des barbares il semblait ·qu'une nouvelle classe de libres propriétaires devait prendre consistance; mais la chose n'eut pas de lendemain. Bien vite affleura un nou– veau « latifondisme », une nouvelle aristocratie terrienne composée des ducs, des comtes, des é– vêques, des monastères, des leudes, des gazin– des, amis, fidèles et protégés des rois ou des ducs qui, plus barbares que les anciens grands propriétaires, unirent, à l'oppression fiscale, la -violence personnelle. Sous une forme plus in- tense qu'auparavant nacquit de nouveau le be– .soin chez les petits (dans une société qui avait en partie perdu sa force) de pourvoir à la sû– reté de leurs avoirs en se plaçant sous la pro– tection des plus forts. Les faibles recouraient