BASA

Académie Saint Anselme 119 aux plus puissants en cédant plus ou moins spontanément leurs alleux et en acceptant cer– taines obligations de dépendance en échange de la protection Ainsi, à côté du « latifondisme » de l'Eglise et des anciens propriétaires romains (bien réduits en nombre par les invasions) comme des . nou– veaux venus qui tous ensemble constituaient la propriété libre, se formèrent des propriétés limi· iées, révocables et inaliénables par celui qui les avait reçues. Ce nouvel état de choses n'était plus seule– ment déterminé par les duretés fiscales, mais par l'instabilité de la sûreté publique, élément d'ordre éminemment politique. Avec les , Francs, la tendance de substituer l'autorité personnelle à celle de l'Etat, alla s'ac– centuant au point d'amener la disparition des propriétés allodiales et de donner à la propriété terrienne un caractère politique toujours plus marqué. La diminution des francs-alleux ne fera que s'accélérer le jour où le souverain ou les grands propriétaires commenceront à céder des terres afin de récompenser des services reçus leurs hommes liges et de s'en assurer la fidélité. Ces concessions ont été intensifiées à l'époque de la Chevalerie, afin de permettre aux hommes libres non propriétaires de se fournir des moyens pour faire face aux dépenses imposées par le