BASA

126 Académie Saint Anselme la force et l'autorité citadines dans les campa– gnes. (1) Dans les villes, en général, ne demeure que la population adonnée au petit commerce, avi– lie, dépouillée; l'activité, la puissance, la vie, se concentrent autour du château, dans une hié– rarchie qui lie les propriétaires des fiefs, du sou– verain jusqu'au dernier vassal, constituant de chaque état une confédération aristocratique' fondée sur les devoirs réciproques, où l'isole– ment de l'un est compensé par sa dépendance . Normands, Sarrasins, Hongrois, pullulent sur les terres de l'empire; ils franchissent les cols, inondent les vallées. Du sol menacé, surgissent les forteresses, les châteaux féodaux, destinés d'abord à la protection du faible et devenus plus tard des instruments d'oppression. La pe– tite propriété libre disparaît peu à peu, les al– leux deviennent « censives » , tandis que les pro– priétaires des grands fiefs reçoivent l'hommage des petits, qui se donnent à un seigneur afin d'é– chapper à l'autre, et la « censive » se rapproche parfois de l'esclavage, car, en ce désordre in– vraisemblable, personne ne pense plus à la pro– téger mais uniquement à l'exploiter. (1) Beaune. Op. cit. Vol. I, pag. 28(}.

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