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134 Académie Saint Anselme mes, et Philippe le Hardi taxera ces seigneurs qui avaient refusé de se présenter. Dans le domaine financier c'est la même cho– se. Nous ne nous attarderons pas à suivre ces évolutions. Qu'il suffise de dire qu'un jour, lors– que les trois ordres autoriseront par délégation .le souverain à percevoir les taxes (aides et au· tres subsides) jusqu'alors perçues à titre de sei– qneur féodal, les Etats auront renforcé la monar– chie à l'égal de ce qu'avaient fait les légistes du néo-droit romain, en revendiquant pour le sou– verain les autocraties des empereurs byzantins. La féodalité en sera profondément atteinte, car au lieu du senior, dont le prince était réduit jusque là à invoquer les prérogatives et les ma- ximes, elle sera dominée pendant des siècles par deux pouvoirs qui marcheront unis pendant longtemps: celui de la nation et celui du roi, la commune et la monarchie. « Ce qui li plest à fere doit estre tenu pour .lui». C'était la maxime du bon bailly de Verman– dois, traduction littérale de l'axiome de Rome ·impériale : « quod principi placuit legis habet vigorem » . L' i n f 1u e n c e du régime féodal s'est encore répercutée dans le champ judiciaire. Il y a – .vait la justice du seigneur : haute, moyenne et :.basse justice,qui correspond aux grandes, moyen-

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