BASA
Académie Saint Anselme XV s'étonna de cet épanouissement régulier, de cette floraison attendue. L'exceptionnelle ouverture de son intelligence, d'admira– bles dons natifs firent pressentir que le jeune Jean Joconde aurait fait florès dans les études et que la gloire eût un jcur caressé son front. Après avoir fréquenté les écoles primaires du pays natal, il fut admis à la Maîtrise de la Cathédrale, où les sciences, mais surtout les lettres, étaient enseignées par deux illustres maîtres : M. le Chan. Fran çois-Joseph Béthaz, ex-jésuite, et le Chan. François Beu– chod. Là, il fut ce qu'il devait être, un brillant élève toujours à la tête de sa classe, pas cependant dans les mathéma– tlques, dans lesquelles il était presque toujours dépassé par un autre brillant condisciple : François Visendaz. Toutes les années, à la fin des classes, il se rendait à pieds d'Aoste au Gaby, en traversant les cols de Joux et de la Ranzola, et il revenait pédestrement pour la rentrée des classes. De nos jours, pour se rendre des Portes Pré– toriennes sur la Place Chanoux, il faut la moto. Pauvre .génération abâtardie ! Au Grand Séminaire, M. Stevenin fut ce qu'il avait été alj Collège; là, un brillant professeur, !'Abbé Ferdinand Fenoil, sut bien vite le connaître et l'apprécier, il exerça vne grande influence sur son avenir; M. Stevenin étudiait, remportait d'éclatants succès, taisait diversion aux études sacrées par des lectures littéraires, sociologiques, histori– ques ; il essayait ses premières forces et cherchait à ap– profondir la splendide enigme du style et à l'élever jus– qu'à la hauteur de ses pensées Formé par ces trois puristes de premier ordre - François– loseph Béthm. Beuchod et Fenoil - le grand élève bril– iera plus tard par une éloquence toute classique, coulante, facile, qui pénétrera à la façon de la lumière et de la cha- 2 - .Académie
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