BASA

Académie Saint Anselme 141 son importance politique et économique ; la mê– me chose s'était réalisée pour le Roi, pressé par ]es grands, presque isolé de la masse de ses sujets et dont la voix désormais n'arrivait plus au peuple, ou y parvenait dans une atmosphère iaréfiée. Ce sont là deux phénomènes qui, d'a– près Volpe (1), n'en forment qu'un seul, ou tout au moins présentent une étroite interdépendance, comme les parties et les divers moments d'un procès historique en Italie. Le peuple ayant été soustrait à la dépendance immédiate du roi, celui-ci était demeuré sans base ; la royauté s'affaiblissant, le peuple était resté sans aucune protection. L'Etat féodal, avec son centre de gravité pla– cé non pas dans la monarchie, mais chez les grands propriétaires, chez les grands feudatai– res et les évêques (que du IXe au Xe siècle les empereurs cherchent à substituer aux comtes laïques, afin d'appuyer leur autorité sur des ba– ses moins vacillantes), conglomérait des forces sans concorde, sans discipline, sans cohésion. Une aspiration diverse se faisait jour vague– ment dans les consciences et parmi le monde <l'Église, à la recherche de quelqu'un qui l'eût défendu des ennemis les mieux aguerris, et par- (l) G. Volpe. Il medioevo - Valecchi, 1926. I 4 - Académie

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