BASA

142 Académie Saint Anselme mi le petit monde qui, en dehors des compres– sions de la société féodale, vivait de son petit commerce et parmi les paysans qui sentaient sur eux - mêmes le poids de cette société, où tous, superposés les uns aux autres, vivaient du paysan. Au milieu des guérillas féodales, (représentées pour les deux tiers par les tailles des marchands, par la destruction des récoltes, par la rapine des biens <l'Eglise), vers le XIe siècle cette con– ception et cette aspiration ont trouvé leur ex– pression élémentaire dans la Trève de Dieu, que l'Éghse imposait aux heures où l'anarchie féodale était plus violente. Ainsi, autour des églises se développe l'action combinée de l'E– glise et du peuple vaguement solidaires avec le roi, élément d'ordre, de paix, de légalité. Ce mouvement a été marqué par la lutte pour les investitures, le culte rajeuni du droit ro– main, la reprise de la vie agricole, le relève– ment de la vie citadine, grâce au réveil du commerce et de l'industrie. Pendant le régime féodal, dans les villes Ier protection du gouvernement était réduite à rien; il fallait que les diverses classes de citoyens: eussent pourvu d'elles - mêmes à leur propre défense. La vie citadine s'en est trouvée renfor– cée : l'activité économique des villes renforcera à son tour la vie citadine, vers laquelle afflue-

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