BASA
Académie Saint Ansehne 149 nèrent devant les Curies, les places, et les foi– res, en racontant des histoires romancées. des facéties. L'Italie, en échange, apportait ses ju– risconsultes qui, dans le domaine juridique, ré– pandaient dans toute l'Europe l'étude renouve– lée du droit romain. L'usage toujours plus géné– ralisé de la langue vulgaire amènera une véri– table révolution littéraire. En Italie l'étude du droit romain trouvait d'illustres savants et com– mentateurs, c o m m e Irnerius. Évidemment, le droit romain, contraire par sa nature même à la féodalité, devait renforcer l'autorité des prin– ces et des communes, partout où il y avait des gouvernements autonomes. Le mouvement communal donnera naissance à une nouvelle autorité publique: les assem– blées des « burgenses », ainsi qu'à la classe so– ciale des «rÔturiers», qui sera protégée dans ses adhérents, dans ses propriétés, contre l'arbitrai– re du fisc e t du seigneur, contre les abus des juridictions, contre la tyrannie des châteaux. Pierre De Fontaines, dans son « Conseil à un A · mi », écrira ce qui suit : « Et sache bien que, se· « Ion Dieu, tu n'as mie plenière poeste sur ton « vilain. Donc si tu prens du sien fors les dreites « redevances qui te doit, tu le prens contre Dieu «et sur le péril de l'âme et corne robières (vo– « leur)». Puis il ajoute, dans un langage qui se– rait certes affaibli, si on essayait de le para-
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