BASA

150 Académie Saint Anselme phraser pour le rendre plus intelligible: « On « dit que tout ce que possède le vilain appar– (( tient à son seigneur. Mais si cela était, il n'y « aura aucune différence entre le vilain et le « se:r;f. Oui sans dc;mte, entre le seigneur et l'hom-· « me qui se lève et qui couche sur sa terre, il « n'existe d'autre juge que le juge éternel, le « juge suprême. Mais le vilain a des droits, ce « sont ceux que lui confère la commune; c'est– « à dire les chartes des franchises ou les cou– « turnes ». Lorsque l'humanité et la justice se dégagent d'un langage si énergique malgré les préju– gés de l'époque et la réserve naturelle de l'hom– me de loi, lorsqu'un homme respectueux de l'au– torité du seigneur, comme Pierre De Fontaines, proclame avec force que le Seigneur qui exige de son vilain autre chose que ses « droits et redevances » est un voleur, l'affranchissement du sol ne saurait plus tarder et du sillon mê– me de son servage « l'homme de poeste » peut déjà découvrir à l'horizon les premières lueurs de l'ère nouvelle, qui ne connaîtra plus ni pri· vilèges, ni servitudes, ni arbitraires, ni injusti– ces, ni illégalité qui soient consacrées par la ]oi elle-même.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=