BASA
Académie Saint Anselme 153 mières bases d'un nouveau droit né de nou– v eaux besoins qui agissent pour le compte d'une classe ou mieux d'une société renouvelée. Celle– ci sera encore imbue des idées et de la structure féodale, mais elle se développera toujours da– vantage à mesure que les institutions féodales s 'affaiblissent et tendent lentement à disparaî– tre. Le droit spécial des fiefs se fondra ainsi, se g reffera peu à peu sur les coutumes, en consti· tuera une branche très importante, sans les ab– sorber ni les limiter comme au xnme et xnrme siècle, lorsqu'il était devenu le droit dominant e t absolu. Le droit f é o da 1 nous présente des sour– c es romaines, canoniques et habituelles. Nous nous contenterons d'une simple nomenclature, en renvoyant les lecteurs à l'histoire du droit à cette époque. Les sources romaines auxquelles il s'alimente sont représentées par le code théo– dosien, le bréviaire d'Alaric, par les lois des Burgondes et des Francs ; au xme siècle nous trouvons répandue en Gaule l' « Epitome Julia– ni » , tandis que de Bologne se répandront dans toute l'Europe les glossateurs et l'étude du droit romain répandra une nouvelle lumière. En France - et notamment à Montpellier et à Toulouse - on demande au droit romain de combler les lacunes de la jurisprudence, de l'in– tégrer, de compléter les coutumes. Cette étude
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=