BASA

Académie Saint Anselme 157 vivent encore dans certains noms de localités : la Frasse à Valgrisenche. rappelle Frassinet, les camps retranchés des Maures ; éga lement le Mont Maur. près du Grand-St-Bernard. Les his– toriens ne rejettent pas l'opinion d'une domina– tion directe des Sarrasins sur toute la Vallée d 'Aoste, qui aurait duré quelque temps. Les seigneurs de la Vallée, aidés de leurs su-· jets, on t emporté d'assaut une à une ces mai– s ons for tes et les ont transformées en ma noirs féodaux. En 982, Saint Bernard en dispersera les derniers vestiges sur les cols du Mont Joux e t d e Colonne Joux, où il édifiera des hospices de charité sur les ruines de la « mansio populi » et « domus Caesaris » , élevés par Rome mille ans plus tôt. Leur présence autour du massif du Mont Rose - soutenue par les uns qui se basent sur des é tymologies et des noms de lieux contestés par d'a u tres (1) - est admise, au point de vue his– torique, en ce qui concerne les pays qui se trouvent d'un côté et de l'autre du Grand-Saint– Eernard dont ils occupèrent le col pendant deux siècles. Reynaud en arrive à soutenir la thèse que, n on seulement ils épousèrent les femmes du p ays, mais qu'ils cultivèrent même la terre. (2) (1) M. Richter cor.te ste ces origines. (2) Reynaud. « Invasions des Sarrasins ,. , pag. 178 J 5 • Académie