BASA
Académie Saint Ansehne XVII Mgr. Stevenin fournit au diocèse un bon nombre de mi– nistres du Sanctuaire. Sans la Maîtrise, combien de jeunes gens pauvres n'auraient pu gravir les marches de l'autel! La suppression de cet Institut fondé par le P. Laurent, fut. disons-le sans crainte, une grave erreur, et un méfait à le: fois conscient et inconscient. Cette maladresse a privé le diocèse de 8 prêtres tous les 11 ou 12 ans. Notre prélat, plus tard, se livrera aussi avec dévoue– ment, pendant quelques années, à l'enseignement de l'his– toire ecclésiastique au Grand Séminaire. Il n'y a pas en– seigné la littérature, comme nous le dit Vesan, dans son rapport. Mgr. Stevenin fut a u ssi un écrivain distingué ; sa plume facile, élégante, s'exerça sur toutes sortes de sujets, notam– ment sociologiques, administratifs, historiques. Combien recouraient volontiers à son habileté dans l'art d'écrire et à son obligeance inépuisable pour la correction d& leurs travaux littéraires ! La presse surtout avait de l'at– trait pour lui, et dans ce domaine si délicat, si difficile, et, disons-le, si ingrat, il a pu errer quelques très rares fois, mais il ne s'est jamais complu à retordre le fer dans la plaie de l'adversaire vaincu : son idéal unique était Ja justice et la vérité, surtout le bien-être, le progrès matériel et moral de la Vallée d'Aoste, la conservation de nos tra– ditions et de notre langue, et il est sorti de la lice avec la renommée d'un vaillant mais loyal polémiste. Conjointement avec M. l'avt. Julien Charrey. il fonda, vers 1913, si la mémoire ne nous fait affront, «Le Pays d'Aoste», journal qui avait une empreinte très originale, et nous offrait, dans une excellente langue française, des dissertations au non plus intéressantes, des tableaux vi- . vants, saisissants de réalité sur la vie politique, · sur les questions économiques, voire religieuses. Il éreintait sur-
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