BASA

Académie Saint Anselme 161 gneurs de Villa, de Turrenova, eux aussi vïdom– mes, les seigneurs de Pertuis, les Casei, les Plo– via, ceux de Palatio Rotundo. Les premières habitations se sont groupées timidement autour de ces demeures seigneuriales qui leur assu– raient protection, élevées sur les ruines des é– difices romains et avec des matériaux arrachés aux murs de la cité. Au xme siècle la ville nous apparaîtra divisée en trois quartiers (elle en comptera sept plus tard) sur lesquels les sei– gneurs exercent leur juridiction Bicheria, S. Ursi et Mali Consilii ; ce dernier résonne de l'écho du souvenir des Burgondes et des Francs, qui fort probablement y tenaient le « mallum » , l'as– semblée judiciaire. Dans la Vallée centrale, et plus encore à l'entrée des vallées secondaires, surgissent les châteaux féodaux. Au xme et au Xlme siècle, ce sont de véritables forteresses. Plus tard ils prendront des formes plus confortables, à mesure que la paix sera mieux assurée par l'influence proqressive des Ducs de Savoie et à la suite, aussi, du reveil in– tellectuel issu des monastères et du mouvement communal - lymphe vivificatrice de temps nou– veaux - qui filtrait tout autour sur le passage des troubadours venant de France. La joie et la paix n'étaient pas de tous les moments ; les sombres couloirs des châteaux

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