BASA

162 Académie Saint Anselme n'ont pas toujours retenti des chants des mé– nestrels, comme voudraient le faire entendre les romantiques. Les premiers siècles du moyen â– ge ont plutôt résonné du bruit des armes, des g uérillas, des rivalités entre les seigneurs, lut– tes qui ont épuisé leur puissance, tandis que le roi d'un côté et les citoyens de l'autre, unissant leurs efforts, submergeront lentement le pouvoir féodal et le réduiront à une forme plus civile, dans une société où le droit ne sera plus uni– quement le caprice de la force, mais la consé– c ration de l'usage. A n'en pas douter, les guerres et les luttes très âpres qui ont mis aux prises les sires de Chal– lant, de Quart, de Bard, plus tard d'Introd, de Montjovet. et qui ont bouleversé le pays, ont dé– terminé un état de choses s'approchant de l'a– narchie, puisque les évêques ont senti le be– .soin d'imposer la Trève de Dieu. En 1036 ou 1037, un évêque de Lausanne convoqua une assemblée des évêques du royaume de Bour– gogne pour décider de l'adoption, dans les di– vers diocèses, d'une tentative de pacification générale. Dans la réunion - qui se tint sur la colline de Monriod - nous voyons à côté des évêques de Belley, Genève, Maurienne et Sion, l'évêque d'Aoste également. On y délibéra que les églises, les abbayes, les villages, les habita– tions, les prêtres, les laboureurs, les vieillards,

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