BASA

XVIII Académie Saint Anselme tout les journaux libéraux de l'époque. Ce journal ressu– scita sous le même titre après la libération. Mgr. Stevenin, en dépit de son amaurose, en reprit la direction, la collaboration jusqu'à ses derniers mois. Il é– crivait sans voir les lettres qu'il écrivait, comme par coeur, et ses articles n'en portaient pas moins l'empreinte du vrai journaliste, qui aimait à ferrailler. Dieu, auteur àe tout don parfait, donna à notre vénéré défunt la souplesse de l'intelligence. Il nous a fourni d'im– i.~ortantes données historiques sur l'ancien couvent des Capucins, sur l'origine valdôtaine de St. Bernard du Mont– joux, sur le système électoral suivi dans notre Vallée, pen– dant 85 ans, une monographie du Gaby, un compte-rendu d'une thèse présentée à la faculté de littérature française par M. Laurier Colliard, une foule d'articles sur le droit de nos eaux, sur l'autonomie de nos écoles, sur le règle– ment du régionalisme valdôtain, sur des problèmes socio– logiques. Il parlait, il écrivait avec une admirable clarté, parce qu'il concevait clairement. Nous l'avons dit, l'Académie le compta aussi comme un des membres les plus remar– quables. Homme d'étude, Mgr. Stevenin fut ·pareillement un hom– me d'affaires, non pour ses intérêts personnels, car il ne s'en souciait guère, mais pour les intérêts de l'Eglise, des établissement de bienfaisance, enfin de la Commune d'Aos– te. dont il fut élu conseiller, assesseur de hautes mains dès 1904. A cette époque le Municipe d'Aoste était obéré de dettes, dans un désarroi financier désastreux par suite dG la construction du grand palais des écoles dans la cité et de l'ineptie administrative de la Municipalité pré– cédente. En peu de temps, pendant le syndicat de M. Char· 1ey, l'assessorat de Mgr. Stevenin et d'autres hommes é-

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