BASA

168 ik adémie Saint Anselme core les é trangers, les chevaliers, les censi– taires, les vilains qui avaient juré de se conf é– dérer avec les habitants d'Aoste et tous ceux qui à l'a venir voudraien t entrer dans cette li– gue. Le document de Thomas Ier a donné lieu à de nombreuses discussions. De Tillier crut y voir ni plus ni moins qu'un acte de passage spon– tané (mais conditionné) des Valdôtains sous la domination des princes de Savoie. Si sa thèse est aujourd'hui contestée et démentie oar le do· cument lui-même, il résulte néanmoins que les habitants de la cité d 'Aoste (lesquels, comme nous l'avons vu , stipulaient eux-mêmes des trai– tés d'alliance avec les seigneurs dès le 1200) de– vaient jouir d'une certaine indépendance, et que l'esprit de liberté subsistait même au milieu de la. compression féodale, alimenté par la tradition de l'antique municipe gallo-romain. favorisé aus– si par les conditions particulières de la nature des lieux. Nous avons déjà vu qu'à la chute de la mo– narchie de Bourgogne, au milieu des guérillas, des calamités, des épidémies, de la pauvreté, la liberté disparaissait et le petit propriétaire abdiquait son droit, p o u r v u de trouver une protection. Le peuple de la campagne s'en al– lait vers les portes des abbayes et des églises, faisant don de lui- même et des siens, à per-

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