BASA

Académie Saint Anselme 171 « de franc alleu, libres et exempts de tout devoir, <~ s'il n'est montré par titre particulier, iceux être e redevables d'aucune charge; ores qu'ils soient " assis en justice d'autruy ». Liv. II, titre 26, art. 1. Il est juste de reconnaître que dans les pays d'Aoste, de Vaud et de Savoie, la féodalité mi– litaire ne fit pas peser lourdement sa main, corn-– me en France et en Allemagne. Les seigneurs des Alpes, en guerre avec leurs voisins du Dauphiné et de l'Helvétie, avaient un intérêt évident à se ménager la sympathie des habitants. L'énorme fractionnement des fiefs, la rudesse du sol. la difficulté des communications, villages épars à travers rochers et forêts, furent la rusticité même des cultures, l'isolement des ., autant de causes qui attenuèrent les exigences des seigneurs féodaux et protégè1ent l'esprit d'indépendance locale. Les vassaux · furent moins que les simples ,~ s e r f s de t e r r e » et des petits nobles jouis– sant d'une indépendance relative, tandis que ·. les serfs de la glèbe représentaient comme ren– te territoriale une valeur assez considérable « pour qu'on leur fit point trop et trop suer de corvées », comme il est écrit dans une chroni– que manuscrite du pays de Vaud, de 1407. La féodalité a connu des conflits armés, mais : ces rébellions furent le plus souvent provoquées– par les abus et les violences commises en leur– nom par des fonctionnaires avides et rapaces

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